Ce projet vise à remettre au visible la complexité des origines qui composent la population française. En mettant en valeur la singularité des identités plurielles, le projet révèle comment petites et grandes histoires amènent à la construction d’un territoire et invite le public à porter un regard nouveau sur sa ville et ses habitant·es.
En prenant la forme d’une étude ethnologique de la mixité des populations du territoire, ce projet mêle recherche documentaire et mise en scène participative. Chaque participant·e est amené·e à composer avec l’artiste un portrait mis en scène, à la manière d’un tableau qui réunit les différents symboles de son identité. C’est ce dosage unique, à la fois précis et indéfinissable qui constitue l’identité, « Le nous de l’autre – l’autre de nous » dont parle si bien Edouard Glissant. Et finalement, la beauté dans cette métamorphose visuelle qui s’opère et se finalise sous la forme de photographies, se traduit par un mélange de tous ces éléments qui redevient à nouveau mystère et questionnement. Car la richesse d’une identité - celle d’un individu ou d’un territoire - est de ne pas être définie ni capturable, mais mouvante et en perpétuelle évolution.
À travers les parcours singuliers de ses habitant·es, c’est une géographie sociale du territoire qui se dessine en filigrane : le projet tente ainsi de rendre visible la complexité des identités qui composent la population, et la façon dont petites et grandes histoires amènent à la construction d’un « territoire-monde ». En mettant en valeur « l’unicité-diversité », le projet vise à créer une mémoire de la ville. À travers une enquête photographique qui amène à la célébration des différences de chacun·e, à sortir des carcans et des amalgames, le projet invite le public à redécouvrir sa cité et ses habitant·es et à accueillir un regard nouveau sur ce et ceux qui les entourent.